HISTOIRE
Première guerre mondiale : 1914 - 1918
Presque entièrement rasée lors de la Bataille de la Marne, du 6 au 12 septembre 1914, elle se fait connaître grâce à un ri d’artillerie française qui, le 21 février 1916, à la veille de la bataille de Verdun, abattra un Zeppelin allemand venu bombarder la ville. Une stèle rend hommage aux artilleurs. Revigny, à cette époque est desservie par de nombreuses lignes ferroviaires dont une qui monte à Verdun pour amener des vivres et des munitions et qui redescend les blessés vers l’hôpital militaire installé non loin de la gare.
Le monument aux Morts compte 63 noms de soldats tombés au cours de la Première guerre mondiale, et un musée dans les greniers de la mairie, visitable à la demande, raconte la reconstruction de la mairie, en 1926, ainsi que de l’église, en 1929, qui avait également été détruite en 1914
Seconde guerre mondiale : 1939 - 1945
En 1942, occupée par l’ennemi, la ville doit se séparer de sa plus belle statue, celle du « Grand », André Maginot, l’enfant du pays mort en 1932 et dont la statue est érigée en 1935. Mais l’Allemagne a besoin de bronze. Si la statue est de nouveau en place, c’est grâce à l’entreprise Chenu qui, obligée par l’occupant, déboulonna la statue mais qui, en cachette, en fit une copie en plâtre, qui a servi à la refonte de la statue en 1950.
Une stèle du souvenir a été érigée en 2019 près du monument aux Morts, pour honorer la mémoire de neuf aviateurs alliés, tombés sur le sol de Revigny en venant bombarder la gare pour retarder la progression des renforts ennemis.
Accident ferroviaire du 12 novembre 1946
Si en vous promenant aux abords de la gare, vous apercevez une stèle du souvenir, c’est parce qu’en 1946, la gare de Revigny est victime d’un drame ferroviaire d’une forte intensité. Un train lancé à toute vitesse percute un train à l’arrêt en pleine gare, faisant 32 victimes et des dizaines de blessés. Les wagons en bois n’ont pas résisté à l’impact d’une rare violence.
André MAGINOT
La famille d'André Maginot (1877-1932) a ses origines à Revigny-sur-Ornain. Blessé au cours de la grande guerre, il devient Ministre des pensions en 1920, puis Ministre de la guerre en 1922 avant de laisser la place à Paul Painlevée en 1924. Il retrouve son portefeuille de Ministre de la guerre de 1927 à 1932. C'est à lui qu'on doit notamment les pensions de veuves, d'orphelins et de blessés de guerre. Il est à l'origine de l'édification de la ligne Maginot, vaste ensemble de fortifications censé empêcher toute invasion allemande. La ligne, ruinée faute de moyens financiers suffisants, comme l'explique l'historien Marc Sorlot, symbolise la stratégie défensive de la France dans les années 30. La statue du "Grand" implantée au cœur même de la Ville nous rappelle sa carrière politique et militaire.
En 1942, occupée par l’ennemi, la ville doit se séparer de sa plus belle statue, celle du « Grand », André Maginot, l’enfant du pays mort en 1932 et dont la statue est érigée en 1935. Mais l’Allemagne a besoin de bronze. Si la statue est de nouveau en place, c’est grâce à l’entreprise Chenu qui, obligée par l’occupant, déboulonna la statue mais qui, en cachette, en fit une copie en plâtre, qui a servi à la refonte de la statue en 1950.
Pierre GAXOTTE
Pierre Gaxotte (1895-1982), né à Revigny-sur-Ornain, auteur d'études historiques où il y défend une vision traditionnelle et classique de l'histoire, cependant que ses choix politiques le situent fortement à droite sur l'échiquier politique. Esprit volontiers caustique, il laisse des souvenirs : Mon village et moi, les autres et moi, ainsi qu'un ouvrage sur l'académie française où il est élu en 1953, en plus de diverses illustrations sur les rois de France (Louis XIV, Louis XV...).